Saint Paul et le Cheval 3
2 - CARAVAGE Chute de Paul, première version (dite Odesaclchi), ou le sujet du désir
Double vieillard
Cet homme à terre, c’est un vieillard, il a trop de barbe, trop de bedaine surtout, bien loin des jouvenceaux désirables que peignait naguère Caravage, avant qu'il se consacre aux sujets religieux. Aucune importance : il ne représente pas l'objet du désir. Le sujet du désir peut-être.
A ce vieillard, ou plutôt ce barbu d'âge mûr (ce qui est le statut du guerrier, et de l'amant selon Platon) répond un autre vieillard, debout, dont la posture compliquée ne doit rien au hasard. Il a un bouclier pour se couvrir, il recule le buste sous l'assaut ou la menace; mais il tient bon, une jambe fléchie pour s'appuyer ferme sur quelque pierre. Cette position n'est pas seulement défensive; elle est aussi celle du guerrier qui s'apprête à lancer un javelot. Son regard, du reste, ne perd pas de vue l'assaillant. Il vise. La lance qu'il tient, d'un bras saillant de tendons, fait dans le tableau une diagonale formidable, de taille à séparer deux mondes.
Arrivé à ce point, ce que je pense, c'est que les deux barbus sont un seul et même homme. Le dédoublement nous caractérise, humains. Saint Paul (le vrai) connaissait bien cette dualité : “je sens deux hommes en moi...” écrivait-il. L'un se voile la face, ouvre sa lippe dans un effroi assez minable; sa pose est obscènement chavirée, sa panse trop grasse exhibée en pleine lumière. Ses pieds, qui ne le portent plus, qui ne veulent plus aller, sont dissous dans la ténèbre. Ajoutons qu'il a perdu toutes ses armes. De sa panoplie de guerrier il ne lui reste qu'un cache-sexe, un pagne fait de rubans séparés, attirail pour soirées spéciales.
Le vieillard de l'étage au-dessus (selon saint Paul, niveau de l'Esprit, pneuma, tandis que le premier étage serait celui de la Chair), ce vieillard debout autant que l’autre est couché, est musclé, invaincu, pleinement guerrier. Il porte, outre les armes offensive et défensive, le casque et le panache. Et si le récit des Actes des Apôtres ne mentionne pas, sur le chemin de Damas, la présence de militaires, l’Epître de Paul aux Ephésiens décrit la panoplie du combattant de la foi : ceinture de la vérité, cuirasse de la justice, chaussures du zèle à propager la foi, et le bouclier qui est la foi, le casque du salut, le glaive de l'Esprit, qui est la parole de Dieu.
Le mouvement ascendant que constitue sur la surface de la toile ce double de vieillards, qu'unit en outre le parallélisme de leurs bustes, voici qu’il tourne maintenant : la tête du cheval émerge de l'épaule du combattant, et part vers la droite. Donc à contresens de cela qu'on voit ailleurs, et qui en principe appartient à ce même cheval : la croupe. On ne peut que remarquer en outre que le bouclier du combattant, l'aile d’un ange, un bras qui passe par là, forment une masse inextricable, qui coupe littéralement en deux le corps du cheval.
Il s'agit là d'une forme que prend l'archétype du cheval, qui peut nous apparaître en songe, et qui est très inquiétante. L'emblème de célérité (la vitesse de l'esprit, ou celle du désir), de puissance (sexuelle aussi), de force homogène et tranquille qu'est le Cheval, est ici non seulement divisé et incomplet, réduit à tête et arrière-train, mais ces deux parts sont antagonistes dans leur direction, tirant plus qu'à hue et à dia, à dieu et à diable, et vouant l'homme qui le rêve au blocage, à la contradiction intime, à la crise.
De cette division destructrice, de cette perte de totalité, la tête et les jambes souffrent également : l'une montre des yeux exorbités, l'écume qui flue au mors, le naseau torturé ; l'autre moitié du Cheval lève une des pattes en l'écartant, cependant que l'autre patte est rivée au sol – mouvement d'un qui se rebelle contre son guide, ou comme écrivait Saint Paul : qui regimbe contre l'aiguillon.
Quel est donc le Danger ?
Le fléchage de la composition, ici aboutissant à la pointe que forme la tête du cheval, désigne un deuxième groupe de deux hommes étroitement imbriqués.
On a dit qu’il s’agissait ici de Jésus (redoublé), qui n’apparut pas à Saül sur le chemin de Damas, mais dont il entendit la voix. On n’a pas pris garde à leur manque de hauteur, de distance, car ils ne sont pas du tout perchés dans un Ciel, et leurs bras franchissent la barrière (généralement figurée par une nuée) qui devrait les séparer de la Terre ; ils sont dans l’espace du cheval, du guerrier, de l’homme chu. La main ouverte au bout du bras tendu, la main de l’homme volant qui a une barbe, non seulement abolit toute distance verticale entre le Ciel et la Terre, mais fait une transgression dans la dimension de profondeur, car elle passe devant la croupe du Cheval …
L'un est évidemment un ange (ailes), un de ces anges porteurs comme le premier Michel-ange en montra à la Sixtine. En réalité, que fait cet ange ici ? Est-ce qu'il porte Dieu ? Dieu, ou Jésus remonté au Ciel, n’a pas besoin d’être porté, et les anges de la Sixtine étaient peut-être simplement une escorte. J'ai bien plutôt l’impression qu’il travaille à retenir l'autre homme, que sa main tendue à bout de bras vers Paul ferait, pour un peu, basculer, plonger.
Il y a, de la part de cet être, présumé supérieur, une attirance, peut-être une fascination pour le personnage qui gît, qui s'est effondré, pour le trop vieux le trop moche. Qui est donc cet autre homme, qui vole sans ailes, cet homme volant dans l'ombre ? On peut l’interpréter comme étant la vocation même, l'appel...
Pourquoi sa face est-elle dans l'ombre ? parce qu'il est Dieu ?... Pourquoi voit-on l'ange accessoire en pleine lumière ? parce qu'il contemple ?.. Par une longue fréquentation de Caravage, je sais que son jeu d'ombres fortement opposées aux plages lumineuses n'ont rien à voir avec quelque effet sculptural ; la lumière et la ténèbre se partagent le monde à leur guise, et nous en ignorons les règles. Ce parti-pris pictural exprime une idée proprement théologique, pour peu que, avec des majuscules, nous donnions à Lumière et Ténèbre le sens qu'ils ont au début de l'Evangile de Saint Jean.
Que disent les mains ? Elles semblent dire à Paul : « Allons, viens, je ne te veux pas de mal, ne reste pas là. » Cet homme au visage bénin, jeune et beau comme un Christ, penché depuis son balcon céleste, redoublé de cet ange adolescent paisible aux joues rondes, c'était donc ça la menace ?
C'était le renversant Jésus du chemin de Damas.
Caravage Chute de Paul, deuxième version
L’événement est donc renversant. Par deux fois (puisque l’église refusa le premier tableau, qui appartient à la collection Odescalchi), Caravage va appliquer son esprit profond au mystère de la conversion, dans son sens physique le plus brutal, telle que vécue par Saint Paul sur le chemin de Damas : où il fut précipité à bas de son fier cheval, rendu aveugle par une terrible lumière, réduit par la voix céleste à une reddition sans conditions.
La toile de la Conversion de Saint Paul, celle qui fut acceptée et que l’on va encore visiter à Santa Maria del Popolo, est de dimensions moyennes, encadrant strictement des personnages grandeur nature. C’est ici seulement, dans la chapelle Cerasi, et non dans les reproductions des livres, qu’on perçoit la profondeur. A vrai dire, cette profondeur est courte mais le cheval et le palefrenier sont nettement placés au-delà des pieds de Paul, lequel est peint en profondeur, dans un raccourci oblique.
Le palefrenier, bienveillant soucieux taciturne, guide étroitement le cheval, apparemment pour lui faire éviter de fouler cet homme à terre qui est si près (dans les deux dimensions de la toile, son genou droit est à l’aplomb du flanc de la bête). Le cheval et son guide décrivent ainsi, comme s’ils étaient occupés à un lent et minutieux mouvement de virage comme on voit dans les numéros de cirque, décrivent un petit arc de cercle, qui ferme l’espace. Sur le sol, horizontalement, le diamètre de cet arc est occupé par le manteau rouge et l’homme qui gît dessus. Au delà, il n’y a rien. Le projecteur de la Grâce n’éclaire rien au delà, niente del mundo. Les bras levés de Saül esquissent un cercle que ferme le groupe cheval-homme. Rien au-delà, puisqu’il y a le cadre. Tout se passe entre eux. Pourtant, dans cet espace si petit, où les trois sont si proches, à se toucher, personne ne fera rien pour Saül. Personne ne fera rien avec lui. On s’applique à ne pas le piétiner, mais on le laisse seul, à tendre les bras vers personne. L’histoire qu’on veut nous dire est celle d’un homme terrassé, non d’un homme écrasé.
Caravage fait un seul cheval, mais qui occupe la moitié de la toile. Comme il a une patte antérieure levée et l'autre invisible, on dirait que son train avant est constitué par les jambes de l'homme debout. Celui-ci ne montre rien d'autre de son corps, sinon, tenant le mors où goutte l'écume, sa poigne; et sur l'encolure du cheval, sa propre tête. En va-t-il comme de ces dieux-pharaons compacts, puissants, ayant sur les épaules ou sur la tête un animal plus petit, qui est leur inspirateur, leur guide, qui fonde leur transcendance ? Ou faut-il dire que ce visage de vieillard, symétrique de celui du jeune homme, est son double, son alter ego?
L'homme à terre n'interroge pas la voix céleste, comme il est écrit dans les Actes des Apôtres. Jésus n’est pas là pour lui répondre «Je suis Jésus, que tu persécutes». Il ne s'accomplit ici aucune révélation. Ce tableau, d'une épouvantable simplicité, ne fait qu'exposer à nos yeux, pour une contemplation objective, une énigme. Un regard inattentif dirait que l'homme à terre implore qu'on ne lui fasse pas de mal; que le danger vient du sabot du cheval, levé au-dessus de sa poitrine; que l'autre homme fait le nécessaire pour dompter la bête. Je vois cet homme, prétendument palefrenier, enchevêtré au cheval. Je vois qu'il est un vieillard songeur. Que ce cheval est immense et primordial.
Quant à un danger du type que l'on invoque, purement corporel, on ne peut y accorder foi. Cette patte en l'air est aussi bien levée pour éviter de marcher sur l'homme. Le cheval, du reste, a un bon visage calme, l'oeil doux, la tignasse d'adolescent. Et puis qu'est-ce qu'ils signifient, ces deux bras levés?
L'homme à terre a dévêtu déjà toute sa ferraille guerrière. Il est couché, les paupières rabattues mais non crispées - encore qu'une certaine tension se manifeste dans son front. Son manteau rouge a toute l’apparence d'avoir été étalé préalablement sous lui comme un drap. Sa courte jupe militaire est retroussée; il écarte les jambes comme une femme en amour, ses bras disent Viens !
Caravage a bien indiqué l'origine céleste de la lumière, on voit en haut à droite quelques courts rayons, comme on en dessine dans les apparitions célestes. Mais qui n'expliquent pas la lumière réelle qui est sur les corps, et dont l'immense bête reçoit largement sa part. Sur ses flancs et ses cuisses. Sur la puissance de ses pattes. Sur son chanfrein qui lui fait un profil en contre-jour. Sur l'encolure aux cheveux blonds et mèches noires, sur la robe brune tachée de blanc. Sur les fers de son mors comme un bijou sauvage.
Dieu comme un grand cheval, terrible et désiré. La notion de Grâce, sa réalité, son ressenti dans la psyché et le corps humains, ont été d'abord arrachés à l'empyrée inaccessible, à l'autre ordre, au monde supérieur, irreprésentable. Puis retournés. Radicale laïcisation. Moi, Caravage, je ne peux pas parler de Dieu, de la Grâce. J'ai vu en songe le Grand Cheval. De cela je peux rendre compte.
Severio, clerc de Santa Maria del Popolo, rapporte qu’un chanoine se précipita sur le peintre et lui posa des questions essentielles :
Pourquoi as-tu mis le cheval au milieu du tableau ?
Et pourquoi Saint Paul étendu par terre ?
Parce que.
Ce cheval, c’est Dieu ?
Non. Mais il est dans la lumière de Dieu.
L'Inquisiteur a failli tenir sa victime, l'évêque commanditaire prendre une crise de nerfs. Ce tableau figurera pourtant dans la Chapelle Cerasi. Les siècles défileront devant cette énigme, dont nul ne peut assurer qu'elle ne soit pas un blasphème - et pourtant, le texte sacré dit bien que Saül fut jeté à terre etc.
Il y a ici d'abord l'histoire d'un cavalier qui est chu. Qui est dissocié de sa monture. La douceur de visage de ce cheval ne laisse pas de doute : ils devaient faire la paire tous les deux. Ils étaient inséparables, un véritable centaure. Immensité de ce cheval éblouissant. Pourtant si proche. Avec ses taches sur le flanc, la croupe, oui c'est bien lui, ce n'est pas une idée de cheval, on peut compter les clous de ses fers. Puissance tranquille, intelligence soumise. Tu es bien la Bête supérieure, achevée, celle avec qui l'Homme peut former ce couple efficace et jubilatoire. La bête lui assure la longueur de l'étape, tandis que son esprit à lui est seul capable de la longue méditation. Cheval habituellement entre les jambes humaines, à la place des testicules, à la place des cuisses. Ce n'est pas une décoration destinée à un club hippique. Cela s'adresse à tout homme (mâle). Tout homme est un cavalier.
Dans les portraits équestres, un cheval qui se cabre, avec un cavalier dessus, parfaitement soudé, qui ne tombe pas, qui a commandé le mouvement, qui fait corps, cela exprime quelque chose du cavalier. C'est comme l'érection, c'est plus fort, ça impressionne la population. Exprime quelque chose d'essentiel chez le mâle, de jubilatoire... Les jeunes motards aimaient naguère faire cabrer ainsi leur machine, dans un grand bruit de moteur… Oui, on peut parler de cette façon du cheval et du cavalier. On peut penser en cavalier, on peut avoir sur le monde des vues cavalières. On peut, même si on ne fait pas d'équitation, se rêver en statue équestre : chaque homme porte en lui sa statue équestre. Saül chevauchait, cela indiquait sa classe sociale. Mais surtout une certaine manière de vivre et d'agir, de transporter sa conviction, de faire son travail : énergie, célérité, souci de tenir sous soi un grand pan du monde. Tel Saül allait persécuter les Chrétiens, avec un grand zèle pour la Loi...
Le voilà homme chu, cul nu, plus rien entre les jambes.
Pour jumeler d'humain le grand animal nu, il ne reste qu'un vieillard, subrogé palefrenier, aux jambes fermes, aux gros orteils - jambes fermes au prix d'années où elles ont pesé, porté, les varices en témoignent. Or l'un de ses pieds est exactement semblable de contour à celui du cheval. Or ses deux jambes apparaissent en lieu et place du train avant chevalin - de sorte que la jambe pliée qui montre le fer constitue une cinquième patte. Et celle-ci relevée, en suspens ; car c'est l'humain encore qui dirige, fût-ce pour aller nulle part. De l'humain on voit le front incliné soucieux, l'effort puissant, la poigne agrippée au mors.
L'unité n'est pas, n’est plus celle qui va chevauchant. Ni celle de la verticalité palefrenière. Unité nouée provisoirement sur elle-même, sans autre projet que de ne pas mourir, les yeux clos comme un dormeur; toute l'interrogation est intérieure. Ces yeux clos abritent une sorte de vigilance qui se maintient jusque dans le sommeil, quand le corps est terrassé, défait de ses armes - mais celles-ci ne sont pas loin. "Je dors, mais mon coeur veille". Permanence du sujet jusque dans les visions insolites inquiétantes du songe. C'est le moment où notre fierté s'abdique, où l'on cesse de faire le fier. Peu de mots se prononcent dans le songe. L'action peut y être suspendue. Dans ces visions immobiles et tacites se dessine le destin du dormeur, s'y trempe sa force, ou s'y enlise son trouble.
Ainsi Caravage, interrogé par le texte sacré, offre-t-il en réponse l'énigme de ce cavalier à terre et de son cheval suspendu au-dessus de lui. Le désarroi des prêtres qui lui avaient commandé cette oeuvre, leur colère peut-être, vient de ce que le peintre leur tend une interrogation là où ils attendaient une réponse rassurante, une affirmation – ou plutôt, eu égard au texte sacré qu'ils savaient par coeur, qu'ils radotent et ronronnent depuis quinze siècles, une tautologie. La vision de Caravage, décalée, insolite, dérangeante, vient troubler leur quiétude d'hommes installés dans la tradition et l'institution, dans la redite. Il est bien commode de se décharger sur un autre. Commode et inutile. De continuer à se dire : cela est arrivé à un autre, là-bas, jadis. A un nommé Saint Paul (que nous honorons) (à qui nous faisons et perpétuons un culte, il est aux cieux restez-y). La propension la plus commune des religions, c'est de projeter hors de soi, et le plus loin possible, une réalité qui nous est, à la vérité, essentielle. De constituer une réalité hors de soi, hors de toute problématique intérieure. "Ceci est arrivé en figure". De le constituer en événement historique. De l'attribuer à l’autre, au fondateur, au saint, au dieu qui fut au commencement. L'acharnement tatillon avec lequel les tenanciers du livre saint réclament que l'artiste s'en tienne à sa lettre, est fait pour les mettre à l'abri : non seulement des fantaisies profanes, subjectives ou à la mode, mais de toute interrogation véritable qui surgirait d'un génie libre, une fois affronté à l'esprit du mythe qu'ils lui ont donné à lire.
Le cheval étant détenteur des trois-quarts au moins de l'homme cavalier - de ses potentiels, de ses intentions -, alors il peut bien occuper les trois quarts de la toile de Caravage : il reste debout, entier, tandis que l'homme désarmé gît à terre
Le sujet de la Grâce, c'est la Nature (déchue). Laquelle ne peut pas un instant de plus se prendre pour un Moi, quand la Gloire a seulement entrebâillé la porte. Ce cheval, Paul y était accouplé. Maintenant, il demeure, non loin, très nu, sans les harnachements : non plus soumis à l'homme mais penché sur lui; ne sachant s'il veut lui donner un coup de sabot ou au contraire éviter de le piétiner. Ce cheval est devenu distinct de Paul. La lumière du Ciel, qui aveugle au lieu d'éclairer, a suffi pour rediviser. Momentanément du moins, l'homme abdique. Il est délié, défait - de son cheval, mais aussi de son épée, de son casque... jusqu'au jour où il dira :"Revêtez les armures de la foi etc".
Non, Monsieur l'Inquisiteur, ce cheval n'est pas Dieu. Où voulez-vous que je mette Dieu dans ce tableau ? Ce n'est pas parce que le cheval occupe toute la place qu'il est Dieu.
Il n'y a de réalités que psychologiques. Dieu n'est pas une réalité. Il est, si l'on veut, ce qui fonde les réalités en réalité.
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