COSMOS Iconologie

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Je suis belle

 

 

 

 

Esculape en l’Ile Tibérine vint apporter le salut à la Ville, venit salutifer urbi, quand on eut construit un hôpital et des bancs de convalescence. La proue de son navire est restée toute de marbre, naissant de la pointe rocheuse de l’île comme une ébauche de Rodin.

 

Les femmes aussi naissent statues : Gradiva, celle qui va, garde à jamais son pied droit vertical et n’a jamais avancé d’un deuxième pas.

 

Les vivants sont les incarnations du pli et du contour, de la pierre polie cent fois, du trochée et de l’anapeste, que le poète appelle ses pieds sans pourtant danser ses longues et ses brèves.

 

La statue aux globes opaques marche devant nous, ses yeux du moins, « pleins de lumières » et Baudelaire traduit en vers symétriques ce que le marbre définitif lui a dit de la Beauté. Emporté, il va jusqu’à dire qu’il n’aime pas ce qui bouge ; la vie est bien pourtant la statue ou le bas-relief qui se met à marcher, et ses lèvres s’entrouvrent et sa main soulève un peu la robe aux cent plis, que le vent de l’esprit tente d’animer.

 

 

 

 Proue de la Tiberina.JPG

 

 

Gradiva moulage de Freud.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisez "Gradiva" de W.Jensen

 

 

 

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18/01/2017
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