COSMOS Iconologie

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Virginité

 

 

Elles n'ont rien à faire de la séduction, la beauté de leurs traits n'est pour personne.

Quand je croise de gaies et lisses petites Arabes, je pense que Dieu les a faites personnellement. Les visages des madones aussi, Dieu ayant emprunté le génie la piété et la main d'un peintre désigné.

 

Je me suis souvent demandé comment on pouvait figurer la virginité. Je regarde maintenant, dans le tableau de Piero di Cosimo, le visage de Marie entre celui de Jean-Baptiste et surtout les superbes cheveux auburn de Marie-Madeleine. Les ornements de son écharpe, chaînettes d'or, perles à l'épaule, indiquent non pas la courtisane repentie mais une personne d'un goût exquis, sans ostentation d'aristocratie, qui se doit d'honorer le petit dieu qu'elle adore, le dieu qui l'a créée belle et sa propre vertu.

 

Contemplant ces deux visages dont on s'éprend, ce n'est point la virginité qui m'intéresse; je n'ai jamais donné la prime à la virginité. Elle ne m'intéresse ici que dans la mesure où ces deux femmes ne sont belles, ornées, ravissantes que pour soi. C'est quelque chose comme ça qui me réjouit chez les jeunes Arabes, même voilées autant que des saintes vierges : elles portent leur beauté juvénile avec naturel, sans exhibition, sans œillades de séduction.

 

 

 

7-+Piero di Cosimo_Virgin_with_Child_between_Saint_John_the_Baptist_and_Saint_Magdalena_Detail Visage  BD.jpg

 

 

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Marie-Madeleine



17/02/2017
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