En mémoire de Polyphème
Cyclope accroupi le doigt sur la tempe
Darde tout son regard sur Galatée
Les dieux lui ont ouvert le troisième œil
Derrière l’os du front sont enfermés
Les deux yeux humains qui peuvent charmer.
Il s’est exilé au haut d’un rocher
Recroquevillé de honte et de haine
Même grand et fort il n’est qu’un berger
Il connaît ses moutons, fait des fromages
Régime lacté - et puis Galatée…
Polyphème en rut crie dans la campagne.
Or de sa montagne il voit toute nue
La belle en amour dans les bras d’Acis
Brandissant un roc il les écrasa
On prétend aussi qu’il fut cannibale :
Le hâbleur Ulysse invente une grotte
Où ses compagnons, marins et tonneaux,
Attendaient la mort, ourdissaient la ruse,
Le monstre ivre mort l’unique œil qu’on crève.
Va du lait au vin rouge, anthropophage !
C’est de vivre seul qui le rendait fou.
Cyclopes voisins gens sans foi ni loi
Ne s’adonnaient point trop au voisinage.
Quand il hurla dans la nuit surhumaine
"Qui te fait du mal ?" Il répond "Personne".
Ulysse salaud ne dut son salut
Qu’à la négation de l’identité
Devenant l’ancêtre du capitaine
Qui vivait caché dans un sous-marin
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